vendredi 5 février 2010

Enjeux de communication

N°10

1. Communication : séduction ou communion ?

L'objectif de cet espace dédié à la communication des Eglises locales n'est pas de proposer un "guide du bon communicant", un mode d'emploi clé en main, ni même une boîte à outils... Alors de quoi s'agit-il ?
La communication n'est pas un simple instrument, ni une technique de persuasion. L'histoire du mot est éclairante : communiquer c'est d'abord "mettre en commun", dans un sens proche de "communion". Il ne faut pas considérer la communication comme un avatar de la modernité, un auxiliaire suspect des stratégies marketing, mais bien comme une mission centrale de l'Eglise d'hier et d'aujourd'hui. Développer une "sensibilité communicationnelle", c'est pour nos Eglises, se donner les moyens d'annoncer l'Evangile au plus grand nombre. Face à cet enjeu, l'Eglise se trouve en concurrence avec une offre de discours multiples et parfois assourdissants dans un espace public où le spirituel, le politique, l'économique, l'éthique, la morale, le développement personnel, se télescopent : tout égale tout... Comment, dans ce contexte, être intelligible et entendu ?

Si l'Eglise a pu traverser les siècles et toucher les hommes depuis 2000 ans c'est, bien sûr, par la force propre du message qu'elle délivre, mais aussi par les institutions, les supports, les réseaux, les lieux, les hommes et les pratiques qui ont porté ce message à travers le temps et les territoires.

Nous croyons que l'Evangile est porteur d'une vérité, qu'il a une actualité et une pérennité pour éclairer notre vie présente et future. Cette voix doit se faire entendre et utiliser les porte-voix de notre époque.

Certes, la communication peut être manipulatrice, séductrice, futile et factice... Mais, ce n'est pas parce que la langue que je parle peut dire le mensonge, la haine et l'injure que je refuse de parler et que je me coupe la langue ! La communication permet aussi de rassembler, de rassurer, de guider, d'éveiller la foi du dormeur, de le mettre en face de Jésus. C'est cette conception de la communication que nous défendons et que nous voulons vous inviter à faire vôtre.

2. Une stratégie de communication

Toute association cultuelle porte, et est portée, par un projet d'Eglise, à travers lequel elle explicite ses missions et ses objectifs prioritaires. Ce projet, nous l'appellerons "le plan stratégique" de l'Eglise.
La communication sera l'accompagnement, l'opérationnalisation de ce projet, sa mise en forme visible pour les membres de l'Eglise et pour l'extérieur.

- Pour que le projet d'Eglise soit le projet DE l'Eglise il faut (c'est une évidence... pas si évidente que cela!) qu'il soit connu et intégré par tous les paroissiens.
Cela c'est de la communication interne.

- Pour que les activités de l'Eglise puissent mobiliser de nouvelles ressources humaines et être véritablement intégrés à la vie de l'Eglise, elles doivent être visibles (d'où l'importance du guide "qui fait quoi" cf. Chap. 7, d'un affichage clair cf. Chap 8).
Cela c'est de la communication interne.

- Pour maintenir le lien fraternel entre les membres de l'Eglise locale (quel que soit l'engagement des uns et des autres) il faut "objectiver" ce lien, c'est, entre autre, le rôle du bulletin paroissial (cf. Chap. 5 et 6).
Cela c'est de la communication interne...

Une paroisse où les liens fraternels sont distendus, où la cohésion est précaire, où la gouvernance est chaotique ne pourra jamais s'ouvrir de façon accueillante aux autres. Mobiliser, déléguer, écouter, conseiller, partager, pardonner... voilà les préalables, en interne, à toute démarche de communication externe.

Les relations avec la presse (cf. Chap. 1), l'animation radio (cf. Chap. 3), le site internet (cf. Chap. 4) amènent l'Eglise à expliciter son message et à le partager en suivant les contraintes et le potentiel des médias.

Pris isolément, ces outils et supports ne servent à rien : ils doivent être (nous le redisons !) sous-tendus par une "stratégie" (ou, si vous préférez un vocable moins guerrier : un objectif, une vision, un projet d'ensemble).

Si vous considérez la communication comme un mal nécessaire, n'allez pas plus loin...
Si vous considérez la communication comme de la publicité, n'allez pas plus loin...
Si vous voulez faire de la communication un moyen d'accompagner, de structurer, d'amplifier les objectifs de votre projet d'Eglise, alors les pages de ce site vous seront peut-être utiles...



Projets spéciaux

N°9

Organiser un concert, une exposition, célébrer les 100 ans d'un lieu de culte, organiser des manifestations pour sa rénovation, célébrer les 500 ans de Calvin... voilà des événements qui ne constituent pas, bien évidemment, le coeur de la mission des Eglises, mais ils représentent des opportunités à saisir.
Les événements ont en eux-mêmes une dimension communicationnelle. Concevoir un événement impose de prendre en compte les personnes qui vont y participer, c'est une invitation au partage. Par ailleurs, pour accompagner l'événement, on communique sur l'événement (communiqué de presse, affiche, flyers...).

1. Vecteur de visibilité

Les événements spéciaux sont des occasions privilégiées de se rendre visible et de faire entendre une parole en lien avec l'Evangile dans un espace public laïc.
Sauf en de rares occasions (cf. Chap 1 et 2), les médias informent assez peu sur la vie des Eglises. En "faisant événement" l'Eglise peut plus facilement s'inviter dans l'espace médiatique. C'est donc l'occasion de faire découvrir le lieu de culte, des membres de la communauté protestante à des personnes peu/pas sensibilisées.

2. Vecteur de mobilisation

Les événements spéciaux sont un moyen de fédérer, de mobiliser en interne. Les modes d'engagement dans la vie de la paroisse sont divers. Les ministères y sont nombreux et chacun devrait pouvoir trouver sa place. Les événements, en fixant par nature une échéance (le jour "J") permettent un autre mode d'engagement sur un temps donné. Un engagement qui peut être intense mais sur un temps court. Ceci permet de mobiliser des compétences spécifiques de personnes ne pouvant/ne voulant pas par ailleurs répondre à des sollicitations régulières.

3. Vecteur d'image

Ces événements donnent de l'Eglise une image ouverte, accueillante et active auprès d'un public élargi. En interne, ils donnent aussi une image valorisante aux membres de l'Eglise.

4. Les limites du genre

Bien sûr, les événements ne sont pas la panacée !
- Tous les événements ne sont pas également mobilisateurs en interne et diffusables à l'externe (les 2 dimensions peuvent même s'opposer)
- Ils sont (très) chronophages ! Les missions et le quotidien de la vie d'Eglise remplissent déjà l'agenda de ceux qui les prennent en charge. L'organisation d'événements ajoute une charge de travail à gérer dans l'urgence avec son lot d'imprévus... Il faut donc bien intégrer la dimension ressources humaines dans la planification d'événements spéciaux.

5. La dynamique événementielle

Sans qu'il s'agisse, bien entendu, d'un modèle, voici quelques exemples liés à l'année Calvin telle que l'a investie l'Eglise d'Angers-Cholet : conception/création d'une exposition, coproduction de deux autres expositions avec des partenaires institutionnels, cycles de conférences, journée d'étude, parcours historique, émissions de radio...
Ces différentes actions ont touché environ 2000 personnes.
Avec le relais de la bibliothèque municipale, de l'office du tourisme, de l'université catholique de l'ouest, ces projets ont contribué à une meilleure identification de l'Eglise dans la ville. Les nombreuses retombées presse ont permis de mieux faire connaître la réforme et les protestants d'aujourd'hui auprès d'un grand public.

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Espace et accueil

N°8


Les lieux de culte aussi communiquent !

Au risque d'être provocateur, nous dirions que le lieu de culte constitue véritablement un "support de communication". Inscrit dans l'espace urbain, il est un élément fort de visibilité d'une Eglise locale.

Une Eglise, c'est d'abord un édifice humain dont Jésus est à clef de voûte... Ceci est incontestable, mais les lieux, les édifices de pierres ou de bois orientent et conditionnent nos relations communautaires. W. Churchill disait, avec le sens de la formule : "Nous construisons des lieux et, en retour, ces lieux nous construisent"...

Parallèlement à la Parole et aux paroles entendues et échangées, l'espace, en soi, communique : chaque élément qui le compose est un signe qui fait sens. Lorsqu'on entre dans le temple, une "impression" se dégage, on reçoit une quantité de "messages" sur l'Eglise : est-elle accueillante ? Dynamique ? Ouverte et en phase avec la société contemporaine ?


La notion d'accueil est complexe parce qu'elle relie des éléments disparates : un lieu, un aménagement intérieur, les personnes, un collectif...

1. Un lieu
C'est d'abord un bâtiment qui peut, en lui-même, être bien conçu, lumineux, de "bonnes" proportions... mais aussi être peu adapté, sombre, humide, à l'acoustique confuse... Des éléments avec lesquels il faut composer.

Par ailleurs, lorsque le bâtiment a une valeur patrimoniale, il engage la paroisse : l'animation et la valorisation de ce patrimoine entrent directement dans les actions de visibilité et de communication. Pour les touristes, les visiteurs, le public des événements qui peuvent y être organisés (cf. Chap 9) le lieu lui-même peut jouer un rôle d' "accroche".

Dans tous les cas, veillez à ce que le lieu de culte soit bien repérable. Ceci passe par :

- la signalétique urbaine (obtenez un fléchage dans le quartier)
- un plan de situation sur le site internet
- une adresse et des coordonnées actualisées sur le site régional de l'ERF
- une signalisation au niveau des pages jaunes
- un référencement dans les annuaires et documents locaux (info mairie, office du tourisme, etc.)
- une vitrine/panneau d'affichage à l'extérieur du temple (veillez à ce que les informations soient actualisées, visibles. Pensez à mettre un visuel attractif). Cette vitrine doit être en bon état et propre !!

2. Un aménagement intérieur de l'espace

La Bible, la croix, la chaire, la table de communion, cela "fait" le temple protestant, mais il faut aussi, plus trivialement, prendre en compte les bancs et le mobilier, l'organisation de l'entrée avec ses informations, ses formes d'invitation, l'affichage, l'éclairage, le chauffage, les espaces de circulation...

L'espace qui - à l'entrée du temple - assure les fonctions
- d'accueil
- d'échange
- d'information
- de mise à disposition des cantiques
doit être aménagé avec soin : il constitue en premier lieu le visage matériel de votre Eglise.

Si une masse de documents s'y entassent selon les règles du pur hasard, que la date de péremption de ces documents est souvent largement dépassée, que là atterrissent aussi quelques chaises cassées, des caisses éventrées contenants des livres, des tracts, et que le tout est recouvert de poussière... Il est temps d'agir !

1- enlever tout ce qui n'a pas une bonne raison d'être là
2- organiser les informations (affiches, tracts, flyers etc.) pour qu'elles soient actualisées, accessibles, lisibles, classées.
3- faites en sorte que l'on puisse identifier ce qui relève :
- des informations pérennes sur l'Eglise locale (livret d'accueil, répertoire, etc.)
- des informations ponctuelles, des actualités, de l'Eglise locale (bulletin, activités des groupes, actions spécifiques, etc.)
- de la diffusion d'informations, de documents, de ressources externes, nationales ou régionales, etc.

3. Les personnes

Qui n'a jamais fait l'expérience suivante :
"Je suis de passage à X, j'entre dans le temple : quelques petits groupes parlent près de la porte, entre les travées ; d'autres sont déjà assis. Je regarde alentours et je finis, moi aussi, par m'assoir. Le culte se déroule : là je suis en terrain connu. La Parole me touche. Il est question d'accueil. Accueillir l'étranger qui frappe à ma porte... Envoi.
Je me lève. Quand je sors, beaucoup de paroissiens sont déjà partis tandis que se reforment les groupes amicaux et les sociabilités du dimanche. Le pasteur me sert la main. Je pars. Je n'ai pas échangé un mot..."

Etre attentif. C'est une évidence mais... Il est difficile de trouver pour la personne qui nous rejoint, la juste mesure entre l'indifférence et la sollicitation trop appuyée. L'indifférence est une offense dont nous ne pouvons collectivement nous dédouaner...
Qu'il y ait, pour chaque culte (avec bien sûr une rotation de la prise en charge), une personne ou une équipe d'accueil semble indispensable. Quelques mots d'accueil, la remise en main propre du recueil de cantiques et l'amorce d'un dialogue - sans être intrusif - à la fin du culte...

4. Un collectif

Qu'est-ce qui fait que l'on se sent bien dans une assemblée ? Le fonctionnement de ce thermomètre là est difficile à comprendre.
Les Eglises évangéliques jouent souvent la carte de la fonction "phatique" de l'Evangile : c'est-à-dire la mise en contact, la relation, voire la fusion.
L'être ensemble ne saurait, pour l'Eglise réformée, être un fin en soi, prévalant sur le message.
Néanmoins, une bonne communication interne (cf. Chap. 1 et 5 à 8) et la réussite de moments fédérateurs finissent par transparaître sur le fonctionnement du groupe. Lorsque l'on partage plus que le temps du culte, ce temps de culte est en retour investi de la richesse de la vie du groupe. Seul un groupe qui fonctionne bien peut s'ouvrir et accueillir.



vendredi 18 septembre 2009

Documents d'accueil

N°7

Après avoir consacré les 6 premiers chapitres aux canaux et supports de communication qui visent à rendre visible l'Eglise locale dans l'espace public, nous allons aborder des moyens de communication plus modestes, qui s'inscrivent dans l'espace du temple : l'annuaire et le livret d'accueil. Leur mise en oeuvre est plus "légère", mais leur utilité et leur impact sont décisifs : ces supports contribuent à donner une image accueillante de l'Eglise et de la paroisse. Ils s'adressent à tous ceux qui franchissent la porte du temple : les habitués, mais aussi (et surtout !) les nouveaux venus.

Notre Eglise, c'est la Parole qui l'anime, mais ce sont aussi des hommes et des femmes qui la prennent en charge, par une multitude de ministères plus ou moins repérés et repérables. Pour que l'Eglise fonctionne bien et puisse remplir sa mission au service de la Parole chacun doit pouvoir savoir à qui s'adresser, à qui demander un conseil, une aide...

1. L'annuaire de l'Eglise
Qui fait quoi dans l'Eglise locale ? Où ? Quand ?

Une simple feuille A4 recto-verso, pliée en 2 ou en 3 doit pouvoir suffire pour donner les renseignements de base de façon succincte. Mais, si cela est possible (et accepté par les personnes concernées), une présentation type trombinoscope avec la photo des responsables des activités est appréciable et agréable... Avec une photo, c'est tellement plus facile d'identifier les personnes !!! et cela donne "un visage humain" à la paroisse (attention toutefois à la qualité en cas de photocopie noir/blanc : pour cela pensez à supprimer les couleurs, éclaircir les photos, diminuer les contrastes, accroître la netteté).
Pour le contenu, faites l'inventaire de toutes les activités, des responsables ou personnes-contact et de leur coordonnées. N'oubliez pas de préciser les lieux et horaires.
Vous pouvez "descendre" la taille des caractères à 10, mais pensez à ménager des espaces entre les informations pour accroître leur lisibilité : une liste compacte est très rebutante...
Liste non exhaustive des informations : cultes, chorale, musique, éveil & école bibliques, KT, préKT, scoutisme, groupe de jeunes, étude biblique, visites, diaconat, repas, activités oecuméniques, CP, etc.

Sur la 1ère face du dépliant, faites figurer le nom de l'Eglise locale, l'adresse du temple, du presbytère et les numéros de téléphones. Donner un titre : "Annuaire", "Répertoire", "Qui fait quoi?", ou tout autre titre plus accrocheur...

Ce petit document peut aussi contenir quelques renseignements sur les actes pastoraux (prévoir leur préparation), la liste "électorale" (comment s'inscrire), les finances (compte de l'Eglise, libellé des chèques)...

2. Le livret d'accueil

Objectif :

On privilégiera un format A5 pour un nombre de pages allant de 12 à 24, avec, si possible, une 1ère de couverture attrayante : pensez à faire figurer l'année, le titre ("livret d'accueil"... pas très original mais explicite !), le nom de l'Eglise locale et son logo éventuel. Vous pouvez ajouter une illustration. Si vous ne faites pas appel à un graphiste ;-) souvenez vous qu'une sobriété de bon aloi est toujours préférable aux compositions surchargées et peu lisibles !
Imaginez alors un livret d'accueil attrayant, en essayant de respecter les codes graphiques actuels, car n'oubliez pas que c'est aussi par la qualité de réalisation de documents comme celui-là que l'Eglise interpelle et fait venir à elle !

Ce document servira à la fois pour l'information des nouveaux arrivants (qui n'a pas ressenti l'impression d'être seul et peu accueilli les premières fois qu'il a assisté au culte dans une nouvelle paroisse !?) et pour celle des habitués.

Le contenu :

Dans ce livret, en plus d'un mot d'accueil, on peut rappeler les convictions protestantes, la déclaration de foi de l'Eglise réformée, ou - en quelques lignes - l'organisation de l'Eglise réformée. Un bref historique de l'Eglise locale peut être le bienvenu.

Par sa pagination élargie, ce document est le bon support pour présenter les différents groupes et les activités de l'Eglise. Ainsi, par exemple, pour l'école biblique, il est possible de présenter le programme, les objectifs pédagogiques, l'encadrement, le calendrier des séances, des "journées", des sorties...
Aux responsables de mettre la main à la plume (ou au clavier !) pour mettre en avant les objectifs, les projets, les engagements, les modes d'action qui sont les leurs.
La constitution d'un petit comité de rédaction pour harmoniser les textes et relancer les contributeurs est sans doute utile. Faites en effet en sorte qu'il y ait une homogénéité de présentation entre les différentes présentations (titre, coordonnées, infos pratiques disposées de la même façon...). Là encore, les photos sont souhaitables.
Evitez les longs textes au style "institutionnel", mais préférez des textes vivants, personnels (certes, c'est facile à dire... moins à écrire !).

Dans un tel livret, l'entraide (ou diaconie) a également sa place, tout comme les activités oecuméniques, les projets interreligieux, et en fait tout ce qui est lié à la vie de l'Eglise locale... c'est-à-dire à une Eglise vivante.

N'oubliez pas non plus la possibilité de dire quelques mots sur les liens entre Eglises d'un consistoire, sur les délégués d'un consistoire, sur le synode régional et sur les délégués à ce synode.

Quelques renseignements sur la vie financière, sur les dons (et legs !), sur les possibilités de réduction d'impôts... peuvent être glissés.

La diversité des informations permet de penser la question de la mise en forme et de la présentation : si vous en avez les moyens, faites imprimer une jaquette en couleur et glissez dedans les différentes présentations sous formes de "fiches"... Ceci permet d'avoir des éléments pérennes, réutilisables d'une année sur l'autre (la jaquette et les fiches qui ne changent pas) et de limiter ensuite le coût du retirage des informations à actualiser... Si vous imprimez la jaquette en nombre, vous avez une réserve pour plusieurs années et le coût de l'actualisation devient marginal. Ceci n'est qu'une idée, et en aucun cas un modèle ou une prescription ! A vous de jouer.

Un outil précieux :

Mais dans tous les cas, pensez que ce livret peut être un véritable outil d'information qui donne des points de repères sur la vie de l'Eglise : l'Eglise locale et l'Eglise en générale... Vous pouvez par exemple, prévoir une "fiche" sur les ressources médiatiques et d'info pour les protestants : émissions de radio et de télé, adresse de votre site, liens vers des sites utiles (ERF, Fédération protestante de France, Musée virtuel protestant, etc.), références des revues, des hebdomadaires. Pourquoi ne pas proposer aussi une bibliographie présentant quelques ouvrages récents (ou les acquisitions de la bibliothèque paroissiale). Les possibilités sont innombrables.
Restez cependant raisonnables : il ne s'agit pas de faire un catalogue ! Mais investissez cet espace en le considérant comme une ressource qui favorise la connaissance, le lien et l'interconnaissance.

Le livret d'accueil n'est pas seulement une vitrine, mais la carte d'un territoire, votre Eglise, qui permettra aux nouveaux arrivants de trouver leur chemin et aux habitués d'avoir une vue panoramique sur ce territoire.




lundi 25 mai 2009




Le bulletin paroissial (2)

N°6


Voici la deuxième partie de notre exploration de la conception d'un bulletin paroissial.

1. Un texte écrit... est un texte écrit

Pour commencer, nous allons partir d'un exemple (la reproduction d'une prédication dans le bulletin) et d'une lapalissade, d'une évidence (le bulletin paroissial est un document écrit).
De très nombreux bulletins reproduisent dans leurs pages une des prédications récemment entendue au Temple. L'idée semble aller de soi : elle permet en effet aux personnes ne venant pas aux cultes d'y avoir accès. En outre, les prédications sont souvent conçues dans un style écrit et supportent a priori très bien la transposition.
Toutefois, entendre et recevoir dans le cadre du culte la prédication ou lire celle-ci dans le bulletin paroissial constituent deux situations de communication qui n'ont pas grand-chose en commun. Le contenu est le même, mais le contexte transforme radicalement la façon dont le destinataire reçoit le message.
Armé des règles de rhétoriques, maîtrisant les ficelles de l'argumentation, et doté d'une certaine expertise, le prédicateur déploie, dans le temps, un commentaire qui doit susciter et maintenir l'intérêt des auditeurs. Il travaille essentiellement sur la dimension temporelle du processus communicationnel. L'intonation, les signes non verbaux, les pauses, les accents aident à structurer ce flux verbal dans le temps de son énonciation. Dans le bulletin paroissial, le texte de la prédication se livre en bloc à l'oeil du lecteur : un pavé de texte dense dans lequel il n'est pas facile d'entrer ex abrupto.
Il est donc souhaitable que la prédication ait un titre et qu'elle soit introduite par un court texte de quelques lignes, un chapeau (les journalistes écrivent cela "chapô", mais bon...) qui présente l'idée centrale que développe la prédication. Nous irions même jusqu'à recommander l'insertion de quelques intertitres...
Ces éléments permettent de transposer dans la "logique de l'écrit" le texte, d'inclure le lecteur, d'accompagner sa lecture. Quelle que soit la longueur du bulletin, il faut toujours penser que nous n'écrivons pas pour nous-mêmes...

2. Règles d'or pour qu'un bulletin paroissial soit lu !

Ce qui précède nous permet de souligner deux éléments
- Chaque texte doit être à la fois pensé comme un tout (le lecteur "picore" dans la publication ce qui l'intéresse, il faut donc prendre en compte ces parcours de lecture) et articulé à l'ensemble de la publication (d'où l'importance d'une "ligne éditoriale" cf. chapitre 5 de ce site).

- Lorsque nous lisons une revue, nous apprécions que le texte soit mis en forme de façon agréable, rythmée, avec une idée par paragraphe, des titres, des intertitres... N'oublions pas cela lorsque nous écrivons des textes, si nous voulons être lus !
Un bulletin paroissial n'est certes pas un écrit professionnel, porté par des professionnels, mais il faut tendre vers les mêmes exigences. Chaque jour nous sommes sollicités par une multitude d'informations mises en forme pour attirer notre attention.
Si vous négligez la mise en forme, vous condamnez le Bulletin paroissial à être englouti dans ce flot d'information.

3. Un peu de veille pour se renouveler

C'est aussi en comparant les bulletins entre eux, et en s'inspirant d'autres supports (bulletin municipaux, presse protestante, presse généraliste, etc.) que l'on peut avancer. Voici, à titre indicatif (il ne s'agit pas d'un palmarès !!!) quelques liens vers des bulletins de la région :

http://www.protestants-rennes.org/documents/ensemble/ensemble.pdf

http://erfvannes.ifrance.com/cariboost_files/epitre_oct_08.pdf

http://erfac.neuf.fr/contact/contact2009-1.pdf

http://e.r.touraine.free.fr/file/BAZOCHE.pdf

http://www.erf-orleans.org/espace_telechargements/textatelecharger/Semper/SempFev09.pdf



4. Les rubriques

Il s'agit ici seulement de donner quelques repères sur ce que les uns et les autres nous mettons (ou pouvons mettre) en oeuvre dans nos bulletins paroissiaux :

- Les incontournables
Les lieux, dates et horaires des cultes.
Les personnes à contacter pour les différentes activités et groupes.
Le calendrier.

- Un outil de partage
Les joies et les peines dans une rubrique à part, pour signifier la fraternité, la solidarité.
Une place pour le courrier des lecteurs ? Prévoir des règles de publication et un modérateur.

- Un outil d'évangélisation (1)
Bien sûr, on peut penser ici à une prédication insérée dans le journal, une méditation, une prière...
Mais avez-vous pensé à l'effet de quelques lignes sur ce qui se fait dans tel ou tel groupe de l'Eglise, au-delà de la simple mention des dates de rencontres ?
Qu'est-ce qu'a fait concrètement le groupe des enfants de 7-8 ans tel dimanche ? Quelles questions ont été soulevées ou abordées lors de l'étude biblique ?
Bien sûr, tout cela nécessite des personnes, prêtes à écrire (à tour de rôle) quelques lignes. Pourquoi ne pas consacrer chaque mois un petit article à l'un des groupes ?

- Un outil d'évangélisation, de formation (2)
Le journal peut être un bon outil pour évoquer, pour interroger des notions, des "mots difficiles" de la foi, les principes du protestantisme.

- Faire connaissance avec le Conseil presbytéral : la proximité.
Qui sont donc ces gens qui assurent le "gouvernement" de l'Eglise locale ?

- Quelle place pour la vie de l'Eglise locale ?

- Quelle place pour les nouvelles au-delà de la vie "locale" (1) ?
Penser aux nouvelles du consistoire (qu'est-ce que le conseil de consistoire, de quoi y parle-t-on, quelle solidarité ?) ; de la région (les annonces du synode régional, les échos, le message du président...). Et aussi au niveau national (annonce synode national, échos synode national, thèmes abordés, message du président, du synode).
Rappelons-nous que l'Eglise réformée de France est une union d'Eglises, tant sur le plan national que sur le plan régional.

- Quelle place pour les nouvelles au-delà de la vie "locale" (2) ?
L'oecuménisme, l'interreligieux, la mission (Défap)

- Quel relation avec le Protestant de l'Ouest (le P.O.) ?
Double emploi ou complémentarité ?
Publicité pour le P.O. ?

- Abonnement ou envoi gratuit ?
Certains Eglises parlent d'un abonnement, d'autres préfèrent l'envoi à toutes les personnes qui s'intéressent de près ou de plus loin à la vie de l'Eglise locale.
Occasion de garder un lien, un contact (reflétée dans le titre du journal).
Abonnement gratuit, appel aux dons ?

Comme pour la radio ou pour le site internet, il est important de structurer une équipe avec des tâches précises (rédacteur en chef, secrétaire de rédaction, comité de rédaction) qui assure le suivi. Surtout ne pas faire tout reposer sur une seule personne et bien veiller au partage d'expérience...


5. La relation Bulletin paroissial/site internet

Le site internet n'a pas vocation à être le jumeau du bulletin paroissial.
En revanche, il peut permettre :
- l'archivage des bulletins : il assure la conservation et la mise à disposition de ces informations.
- l'interaction avec les lecteurs du bulletin : mieux qu'un courrier des lecteurs, ce peut être un moyen pour les paroissiens de réagir, de prolonger une réflexion lancée dans le bulletin, voire un espace ouvert pour les propositions d'articles...




Rappel : demandez-vous si la diffusion d'informations "internes" sur le site est judicieuse et souhaitable, cf. Billet N° 5, fin de paragraphe 1.


dimanche 19 avril 2009

Le bulletin paroissial

N°5

Nous aborderons les questions relatives au bulletin paroissial en deux temps. Tout d'abord, et ce sera l'objet de ce chapitre, nous proposerons des réflexions générales sur la mise en forme du bulletin, ses objectifs, ses enjeux. Dans le sixième chapitre, nous nous pencherons plus spécifiquement sur l'organisation des rubriques et sur les contenus éditoriaux.

Le bulletin paroissial est l'outil de communication privilégié des Eglises locales : sur les 49 Eglises de la région ouest, nous en avons recensé 37 qui en éditent un régulièrement. 
Ce support permet en effet de maintenir un lien objectif entre les membres de l'Eglise, par delà la présence aux cultes, aux manifestations et autres activités...
Le bulletin est inscrit dans les habitudes, depuis des années, depuis des décennies. Comme toutes les pratiques instituées, il ne fait souvent plus l'objet d'une approche critique : le bulletin existe, il remplit sa fonction... que demander de plus ? Des personnes s'investissent pour faire exister ce bulletin, il serait maladroit de leur demander de changer quoi que ce soit. Certes. Nous souhaitons proposer ici quelques éléments de réflexion pour renouveler le regard que chacun porte sur le bulletin paroissial.

1. Un outil de communication interne ?

- On distingue généralement deux dimensions dans la communication d'une institution : la communication interne et la communication externe. La première concerne les membres de l'institution, elle les maintient informés de la vie du groupe, des changements à venir, elle clarifie les objectifs communs, elle vise à rassembler et mobiliser chacun de ses membres.
La seconde entend donner une visibilité à l'action de l'institution, lui permettre de rayonner dans un espace élargi. 
Toutefois la frontière entre "interne" et "externe" n'est que théorique, elle est même trompeuse : tout ce qui est fait en interne, chaque énergie mobilisée au sein du groupe, a des répercussions à l'externe, et vice versa !
Un groupe divisé, atomisé, démobilisé ne pourra jamais donner durablement une image positive de lui-même. Le bulletin paroissial n'est pas seulement l'affaire du groupe (du comité de rédaction) qui le porte : il est un enjeu pour tous les membres de l'Eglise.  

- Si le bulletin est envoyé gratuitement à tous les membres de l'Eglise, il joue un rôle important d'animation. C'est aussi à partir de ce support que la mobilisation de chacun peut être renforcée.

- De plus en plus souvent, le bulletin est mis en ligne... il cesse dès lors d'être cantonné aux seuls membres de l'Eglise : il devient un élément de la mise en visibilité de la vie de l'Eglise. Ceci pose d'ailleurs des questions : a-t-il été conçu pour être publié largement sur la toile ? sa transposition papier/écran a-t-elle été pensée ? les contenus sont-ils adaptés à cette publication ? Cette question, d'ailleurs, se pose déjà avec l'envoi du bulletin aux pasteurs d'autres Eglises protestantes, au délégué à l'oecuménisme, à l'évêque, et aussi avec la mise à disposition d'exemplaires lors des portes ouvertes... Dans tous les cas demandez-vous si la diffusion d'informations "internes" est judicieuse et souhaitable.

2. Le pivot d'une stratégie

Le bulletin étant incontournable dans les projets portés par chaque Eglise, il peut être le point de départ pour une mise en forme homogénéisée des supports.
En effet, les documents réalisés (livret d'accueil, affichettes, documents divers d'information, etc) sont souvent conçus au coup par coup, par des personnes différentes et sans vision d'ensemble. Il est souhaitable de définir ce que l'on appelle "une charte graphique", ou pour le dire autrement, quelques règles stables qui donnent une identité visuelle cohérente à l'ensemble des documents : choix d'une typographie, choix d'un logo, éventuellement choix de couleurs, de principes de mise en page... Ces marques graphiques permettent ainsi, du premier coup d'oeil, d'identifier toutes les sources d'information qui proviennent de l'Eglise
Ceci n'est pas seulement une considération formelle ou esthétique : au contraire, cela montre qu'il y a une parole et un discours organisés, portés par l'Eglise. Il ne s'agit pas de donner l'impression que l'Eglise parle d'une seule voix (ce qui serait réducteur et artificiel) mais qu'il y a une vision d'ensemble, un authentique partage.
 
3. Quelques points de mise en forme :

- Pensez à organiser la première page à la façon d'une "UNE" de presse (surtout si le bulletin comporte un nombre important de pages). Vous y ferez figurer un titre principal, une annonce des différents sujets traités, si possible une illustration, éventuellement  un "édito" (du pasteur ou du "directeur" de publication)...
- Privilégiez une mise en page aérée et les colonnes qui renforcent la légèreté et la lisibilité. 
- Donnez un titre à tous les articles, insérez si possible des intertitres au fil de l'article
- Jouez sur les tailles de caractères pour hiérarchiser les informations
- Définissez un "chemin de fer" et un "rubriquage" stables (c'est-à-dire une organisation d'ensemble qui se retrouve de numéro en numéro) 
- Ne multipliez pas les polices de caractères (éventuellement une police pour le corps des textes et une seconde plus dense pour les titres)
- N'oubliez pas de numéroter les pages
- Le bandeau titre doit toujours être le même (bien sûr, si votre publication n'a pas de titre, pensez à en ajouter un !).
- La conception d'un logo nécessite une certaine expertise (les agences de communication la facturent au prix fort !) : peu de publications, parmi celles recensées,  comportent à proprement parler de logo (sauf quand c'est celui de l'ERF qui est repris), mais plutôt des illustrations (la croix huguenote est le choix le plus fréquent). Il est bon d'avoir une "signature graphique" commune à l'ensemble des documents. Si vous n'avez pas la possibilité de réaliser un logo spécifique, pensez alors à personnaliser l'illustration (colombe, croix, temple, etc.) en mentionnant le nom de l'Eglise.

4. Un projet éditorial

Il n'y a pas un modèle type de bulletin (et c'est tant mieux !), toutes les options sont envisageables. En revanche, une telle publication ne devrait pas être la simple juxtaposition de rubriques : un mot du pasteur, un calendrier des cultes et activités, un carnet mondain, la reproduction d'une prédication, etc. L'ensemble doit être sous-tendu par un projet, des objectifs clairement intégrés par l'équipe de rédaction : que voulons-nous faire de notre bulletin ? 
- Un espace d'information pour tous les membres de l'Eglise locale ?
- Un espace de partage ?
- Un support pour la pratique de la foi ?
- Un lieu d'information centré sur l'Eglise locale ?
- Un lieu d'information plus ouvert sur les dimensions consistoriales, régionales et nationales de l'Eglise Réformée ?
- Un contenu plutôt théologique et social ?
- Un contenu donnant aussi des informations sur la vie matérielle de l'Eglise ?
- Un support où sont données des informations brutes, factuelles ?
- Un support plus centré sur l'analyse et des textes de fond ?
- S'adresse-t-on à ceux qui ne fréquentent pas les lieux de la pratique religieuse et de sociabilité de l'Eglise ?
- S'adresse-t-on plutôt à ceux qui sont déjà présents dans la vie de l'Eglise ?

A ces questions peuvent s'en ajouter beaucoup d'autres...
Bien sûr ces orientations ne s'excluent pas mutuellement et un bulletin peut bien sûr suivre plusieurs objectifs. Il est légitime de souhaiter que sa publication soit tout cela à la fois. Légitime, oui. Faisable, sans doute pas... Il faut définir des priorités, les accepter comme un cadre, une ligne directrice, et en ne pas les perdre de vue.

Cela recoupe les questions, difficiles à poser, relatives au lectorat :
- le bulletin est-il gratuit ou payant ?
- est-il envoyé systématiquement à tous les foyers protestants répertoriés ?
- est-il envoyé aux seuls membres de l'association cultuelle ?
- est-il destiné à être accessible par un plus large public : envisagez-vous ainsi de faire un dépôt pour conservation dans une bibliothèque ou un centre de documentation accueillant du public (près de 600 bulletins paroissiaux sont déposé à la bibliothèque nationale) ? Dans ce cas, pensez à faire une demande de numérotation ISSN  à ISSN France pour que votre bulletin soit répertorié dans les catalogues.

5. Un contrat de lecture

Le bulletin paroissial, comme tout écrit long et composite, est un objet complexe et qui ne fournit pas en annexe son "mode d'emploi" !
Il ne s'agit pas ici de faire un cours d'écriture journalistique mais plus modestement de vous inciter à :
- penser à structurer de façon claire et pérenne votre publication
- toujours penser  au lecteur
- penser que les choix de couleurs, d'illustrations, de mise en page, de typo, que le style des titres, le nom de la publication, "disent" quelque chose du contenu. Ces éléments ne sont pas seulement un "contenant" sans importance : la mise en forme d'une publication doit être le reflet du contenu, du message... En regardant les publications dans un kiosque à journaux, j'identifie tout de suite si tel support relève de la presse "people", de la presse "jeune public", de la presse d'information, etc, etc. Les codes et choix visuels définissent ce que l'on appelle un "contrat de lecture" : avant de lire la publication je sais déjà à quoi m'attendre. Le bulletin paroissial est aussi un "genre" à part entière : essayez de transcrire visuellement ce que vous voulez faire ressentir aux lecteurs pour que le bulletin ressemble à ce que voulez qu'il soit !

A suivre...

lundi 2 mars 2009

Sur la toile

N°4

Il y a mille milliards de pages sur Internet !
14 300 000 résultats "google" pour la requête "protestant"... 
Une page de plus ? La vôtre... 
Est-ce bien utile ? Oui, oui, oui...

C'est un outil majeur pour la visibilité de nos Eglises, pour la communication externe et interne. C'est aussi un moyen de mieux nous connaître.
Dans la région ouest, 8 Eglises disposent d'un site indépendant actualisé et trente ont une page sur le site régional. Tous les liens vers ces sites sont sur erf-ouest.org : n'hésitez pas à les visiter, ceci permet d'avancer dans la connaissance réciproque de nos Eglises...

1. Avoir un site... 

Ce n'est pas une finalité en soi. Si pour vous il s'agit d'avoir un site pour avoir un site... laissez tomber. Cet outil est lourd à gérer, il faut que sa création soit motivée par une "stratégie", ou pour le dire autrement, un projet, un objectif... C'est un moyen efficace et peu coûteux de créer une visibilité, de toucher de nouvelles personnes, de renforcer des liens entre les membres d'une Eglise. Qu'en est-il pour vous ?

- premier scénario :

Il y a des compétences informatiques parmi les membres de votre paroisse...
Vous avez un site ou vous apprêtez à en créer un. Belle aventure... rendez-vous au point 2 de ce billet ! 
La maîtrise des logiciels de création de sites est complexe, pensez éventuellement à la création d'un blog : c'est un outil léger et simple d'utilisation. 

- deuxième scénario :

Il n'y a pas de personne mobilisable pour un projet Internet. Afin de ne pas être invisibles sur la toile, n'oubliez pas qu'il y a des relais prêts à donner des informations sur votre Eglise. C'est, bien sûr, en premier lieu le site régional de l'ERF.

Ne pas être référencé donne l'image d'une Eglise refermée sur elle-même, voire morte !!
Envoyez ces informations par mail, cela vous prendra quelques secondes ! Pensez ainsi à communiquer  : 

- le lieu et les horaires des cultes : pour les nouveaux arrivants ou les personnes de passage, c'est le moyen le plus simple, le plus rapide, le moins coûteux de leur donner accès à ces informations. L'annonce de l'Evangile au plus grand nombre emprunte aussi ces chemins triviaux... 

- le nom et les coordonnées (mail ou/et téléphone) du pasteur et du président du CP.

- une ou plusieurs photos  : elles donnent une identité directement perceptible à votre Eglise (privilégiez les photos à "visages humains". Les clichés de temples vides sont à éviter absolument). Pensez à demander l'autorisation aux personnes photographiées... 
En règle générale, avant la mise en ligne de tout contenu, assurez vous de l'accord des personnes concernées !

D'autres sites peuvent être intéressants comme
Celui-ci  apparaît en très bonne place lors des recherches sur "protestants", "temple de X ou Y"...
C'est une belle initiative de recensement des lieux de cultes protestants de France. Communiquer à ce site les informations actualisées assure une visibilité qu'il ne faut pas négliger.

- troisième scénario

Votre site existe mais il est en "friche"...Internet est aussi un grand cimetière de feuilles mortes... Le présent est le temps de l'Internet. Si vous n'avez pas le temps, les moyens humains ou techniques d'actualiser votre site, un seul conseil : détruisez-le !
Laisseriez-vous à l'accueil du temple des affiches ou tracts vieux d'un an ? Annonceriez vous à la fin du culte les événements du mois passé ? En laissant visible un site non actualisé, vous faites la même chose... en bien pire ! 
Il vaut mieux alors s'en tenir à une page "vitrine" (lieu, horaires, coordonnées) soit sur le site régional, soit sur un site indépendant. 

- quatrième scénario

Une agence de communication a créé votre site et vous a donné, clef en main, les indications pour l'alimenter... Euh... dans ce cas...

2. Simplicité, pérennité, accessibilité 

- Ne vous laissez pas griser par les potentialités technologico-ludiques de l'outil. Des boutons et des liens partout, 12 millions de couleurs, etc... donnent le tournis. Composez vos pages avec le souci de lisibilité comme guide.

- Assurez la pérennité : l'évolution du site et son actualisation doivent être simples pour que ce qui a été conçu par une personne à un moment donné puisse durer au-delà même de l'implication de cet initiateur.

- Votre site s'adresse potentiellement à des personnes aux attentes diverses. Ce média ne segmente pas ses audiences ! Essayez d'imaginer les attentes et besoins de différents profils d'internautes : des membres de l'Eglise ou  des personnes à la recherche d'une Eglise dans leur région, des protestants ou des personnes en recherche dans leur parcours de foi, des curieux... Faites en sorte que les informations pratiques soient très facilement accessibles. 

3. Le "projet éditorial" 

Pour que votre site existe en tant que tel, il faut créer et maintenir dans la durée son identité, son objectif, la relation aux personnes qui le consultent. Pour cela :

- Constituez une équipe (à la fois pour la création des contenus et pour la maintenance/actualisation proprement dite) un site reposant sur une personne, c'est lourd à gérer pour elle, et c'est fragile. 

- Choisissez un nom (et créez un domaine  sur un des nombreux sites comme rapidomaine.fr ; netissime.com) simple et clair.

- Choisissez les objectifs à partir desquels vous pourrez créer des contenus

- Définissez un "contrat de lecture" : comment vous adressez-vous à l'internaute ? Que peut-il s'attendre à lire dans vos pages ? Comment identifiez-vous les auteurs des lignes et des images qu'il lit et regarde ? Etes-vous informatifs ? Cherchez-vous à créer une proximité (qui peut passer par l'interactivité et la possibilité de laisser des commentaires) ? 
La réponse que vous donnerez à ces questions donnera aussi, dans une certaine mesure, une image de l'Eglise réelle qui est la vôtre.

- Déclinez dans l'arborescence les pages fixes et celles dont le contenu sera actualisé (choisissez aussi, si c'est possible, une périodicité). Soyez réalistes sur ce que vous pourrez effectivement assumer.

- Rédigez un texte introductif qui présente le site et surtout contient les mots clefs qui permettront le référencement de votre site. Si vous avez la possibilité de saisir des meta-tags, reprenez ces mêmes mots clefs, cela optimisera le référencement. "Eglise Réformée de ....", "Protestant", etc...